75 ans après la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme.

Par Luis Alémañy
Le 10 décembre 2023.

Nous sommes ce que nous sommes grâce au hasard de la nature. Au moment même de notre conception, grâce à l’amour passionné de nos parents, nous sommes une possibilité d’être d’autres, parmi des millions de millions de combinaisons génétiques. Selon les recherches scientifiques les plus récentes, le nombre de ces possibilités contient 99 chiffres

Ainsi, chaque être humain est intrinsèquement différent de tous les autres, grâce au hasard de ce qu’on appelle la loterie génétique. Et de plus, étant intrinsèquement différents, nous naissons dotés d’intelligence, capables d’innover, en nous appuyant sur ce que nos ancêtres millénaires ont accumulé. Les êtres humains ne procréent pas : nous créons des créatures uniques.

Mais les scientifiques et chercheurs en neurologie, ainsi que les cosmographes, bien au-delà de leurs progrès au siècle dernier, continuent de se heurter au même défi : la structuration très complexe du cerveau humain et de l’univers contiennent de grands mystères à révéler. De nombreux chercheurs et penseurs arrivent à la conclusion – partagée par l’auteur – que le développement des capacités du cerveau humain et des structures de l’univers est infini. Aussi infinies que les possibilités d’être autrui, au moment même de notre création.

De tels dons de la nature nous distinguent de toutes les autres créatures du règne animal. Et ce sont ces dons qui ont le plus de chances de se développer, dans le cadre de sociétés démocratiques authentiques, régies par la stricte séparation des trois pouvoirs de l’État de droit.

Tous les autres modèles de sociétés annoncés comme « parfaits », ayant commencé par interdire toutes les libertés, à commencer par celles de pensée et de pluralité des idées et en continuant par l’ascension politique, économique et sociale, se sont révélés être de sinistres utopies réactionnaires xénophobes. Certains ont obtenu une fausse « égalité », faisant vivre misérablement leurs villes et chacun des habitants qui les composent, tant matériellement que spirituellement, tandis que les dirigeants dictatoriaux ont accès à tous les biens matériels les plus luxueux de leur temps.

Depuis le début de l’histoire, l’essence de la nature humaine et l’évolution de l’intelligence nous ont appris que la voie la plus sensée, la plus raisonnable et la plus juste n’est autre que celle de continuer à construire, brique par brique, pendant encore un peu de temps de deux siècles. – après des millénaires d’efforts de l’intelligence humaine pour violer tout absolutisme et autoritarisme – des sociétés de plus en plus libres, démocratiques et justes.

Bien sûr, elles sont imparfaites et c’est là le plus grand défi auquel est confrontée chaque nouvelle génération : continuer à les perfectionner grâce au consensus pluriel de l’intelligence de ses membres.

Cette diversité très complexe, si typique de l’être humain, était déjà constatée dès l’invention de toutes les religions qui commandaient à leurs fidèles de s’aimer. Plus tard, avec le développement de l’intelligence dans la Grèce antique – il y a trois millénaires et quart – ses penseurs les plus renommés ont proposé la création de la démocratie, comme la voie la plus élevée permettant aux individus de coexister dans la société.

Malgré le poids résiduel des autoritarismes et des despotismes qui survivent jusqu’à nos jours, continuant leurs abus et leurs menaces pour la paix mondiale, récupérée avec tant d’efforts après la Seconde Guerre mondiale – il y a seulement 78 ans -, les sociétés démocratiques authentiques sont de plus en plus, des œuvres ouvertes qui sont en harmonie avec la véritable et essentielle nature humaine.