Chaque année, le 15 novembre, PEN International lance sa campagne pour la Journée des écrivains en prison, mettant en lumière les cas d’écrivains emprisonnés ou persécutés et appelant à une action internationale urgente pour les libérer et les protéger.
Cette année, PEN International présente les cas de María Cristina Garrido Rodríguez (Cuba), Iryna Danylovych (Ukraine/Crimée occupée), Go Sherab Gyatso (Chine-Tibet), et Soulaiman Raissouni (Maroc). Participez à nos actions entre le 15 et le 22 novembre.
Vous pouvez lire ci-dessous les lettres de solidarité de cette année en faveur de nos écrivains emprisonnés :
Lire la lettre de J.M Coetzee à Iryna Danylovych en anglais, français et espagnol.
Lire la lettre de Nina George à Iryna Danylovych en anglais, français et espagnol.
Lire la lettre de Geert Mak à Iryna Danylovych en anglais.
Lire la lettre d’Andrey Kurkov à Soulaiman Raissouni en anglais.
Lire la lettre de Jennifer Clement à Go Sherab Gyatso (alias Gosher) en anglais.
Rejoignez notre campagne de soutien àMaría Cristina Garrido Rodríguez, Iryna Danylovych, Go Sherab Gyatso et Soulaiman Raissouni.
Le journaliste marocain Souleiman Raissouni élu écrivainprisonnier de l’année
Le journaliste marocain Souleiman Raissouni, 49 ans, a été choisi cette année comme «écrivain emprisonné» pour 2023 par l’association mondiale des écrivains, PEN International.
Par Jesús Cabaleiro Larran
Ce groupe, fondé à Londres en 1921, célèbre chaque 15 novembre depuis 1980 la «Journée des écrivains en prison », lorsque 140 centres PEN à travers le monde se souviennent du sort des écrivains et journalistes persécutés et emprisonnés. PEN International a instauré cette journée de commémoration en réaction au « nombre croissant de pays qui tentent de faire taire les auteurs de crimes par la répression ».
A cette occasion, parmi les quatre propositions, c´est le journaliste marocain qui a été retenu. Les Nations Unies et le Parlement européen ont exprimé, en janvier dernier, leur inquiétude quant au caractère arbitraire de sa détention et ont exigé la libération de Raissouni.
Il a été arrêté alors qu’il était rédacteur en chef du défunt journal Akhbar Al-Yaoum (Actualités d’aujourd’hui), connu pour sa position critique à l’égard du régime, en mai 2020. Il a été accusé d’« attentat à la pudeur avec violence et enlèvement forcé ». pour une agression sexuelle présumée, qu’il rejette comme ayant des motivations politiques. Il a passé près d’un an en détention sans jugement puis, en juillet 2021, il a été condamné à cinq ans de prison.
Le procès a été marqué par des irrégularités et il s’est déroulé sans sa présence ni celle de ses avocats. Puis il a entamé une longue grève de la faim, qui a duré plus de 120 jours, il n’est pas en bonne santé et son appel a été rejeté.
Les quatre écrivains nominés pour le titre d’écrivain emprisonné de l’année sont «sérieusement menacés». Outre Raissouni, il y avait la journaliste citoyenne ukrainienne et militante des droits de l’homme Iryna Danylovich ; l’écrivain, éducateur et intellectuel tibétain Go Sherab Gyatso, dit Gosher, et la poète et activiste cubaine María Cristina Garrido Rodríguez.
PEN International se souvient de la situation difficile des écrivains et journalistes persécutés et emprisonnés. Les auteurs, les journalistes et les éditeurs sont attaqués par des régimes injustes partout dans le monde, rapportent-ils.