Javier Bonilla Saus, président du Centre PEN uruguayen, a assuré lors de l’Assemblée Générale de juillet 2022 que le PEN Club «… aujourd’hui, plus que jamais, est une organisation dont la raison d’être est de s’opposer au processus régressif et systématique de réduction des libertés, violation de l’État de droit et atteintes à la culture qui s’est fortement et rapidement propagée dans le monde contemporain au cours des 30 dernières années ». Rappelons que, depuis sa création, le Pen Club «… est une organisation orientée, déjà pendant l’entre-deux-guerres, à consolider une proposition culturelle et artistique, basée sur une conception éclairée, moderne et cosmopolite».
En septembre 2022, le Centre PEN Uruguay vient de célébrer les trois ans de sa refondation en 2019. Presqu´à la même date, ce fût l´anniversaire d´un an de l’élection du deuxième Conseil d’Administration (2021-2023) , qui régit les destinées de cette organisation sous la Présidence du professeur et écrivain Javier Bonilla Saus. Depuis 2019, le chemin parcouru par PEN Uruguay a été serein et précis, sans s’égarer dans son travail de défense de la liberté d’expression, de la liberté de création artistique et de la promotion de la tolérance, en conjonction avec une entente pacifique entre la diversité des idées.
À l’occasion de l’Assemblée Générale Ordinaire de présentation du Rapport et du Bilan de l’année 1er août 2021-31 juillet 2022, qui s’est tenue le 29 août 2022 au siège du Centre Culturel d’Espagne à Montevideo, Bonilla Saus a souligné que « La directive précédente avait le mérite de redonner vie à PEN Uruguay après une longue période d’inexistence » ; et il a souligné que «… pour ces mêmes raisons, il était nécessaire de comprendre que, même aujourd’hui, PEN Uruguay est encore très fragile, presque comme un « bébé », et qu’il fallait lui donner du temps et des opportunités pour grandir».
Parmi les premiers efforts pour revitaliser le PEN Uruguay, on peut citer la tenue de l’événement «La liberté d’expression et le rôle de la presse» en avril 2019. Suite à cela, les procédures d’enregistrement de l’organisation en tant qu’Association Civile à but non lucratif, auprès du Ministère de l’Éducation et de la Culture, ont été entreprises.
Cependant, la pandémie a ralenti ce processus et rendu difficile la réalisation de nouvelles activités, notamment à caractère plus social et collectif, qui auraient permis à l’organisation de se projeter socialement.
Hormis une conférence virtuelle donnée par le Directeur du Service National de Communication Audiovisuelle (Secan), Gerardo Sotelo, à l’occasion de la Journée de la liberté d’expression en Uruguay, le 20 septembre 2020. Et, plus tard, déjà dans la période de gestion de ce nouveau Conseil d’Administration, à l’initiative de l’UNESCO, et par l’intermédiaire du Ministère de l’Éducation et de la Culture et du gouvernement national, le Centre PEN Uruguay a été invité à participer, le 3 mai, à la Conférence «Liberté d’expression dans l’art ” dans le cadre de la Conférence internationale pour la Journée mondiale de la liberté de la presse 2022. Mais à part ces exemples il n’y a pas eu beaucoup d’occasions de gérer des événements très significatifs au niveau social dans le pays.
Face à la nouvelle réalité qui a commencé à se dessiner à la suite de la régression progressive de la pandémie, le Président Javier Bonilla Saus et le nouveau Conseil d’Administration élu en septembre 2021, ont concentré leurs efforts sur une amélioration très sensible du site Web institutionnel, dans le but de projeter l´image et le travail de PEN Uruguay dans le pays et dans le monde.
Cet effort a consisté en une refonte totale du site, tant au niveau de sa présentation que de la création de nouvelles rubriques permettant d’aborder des contenus nouveaux et plus variés. Réaffirmant la vocation traditionnelle du PEN Club dans la défense de la liberté d’expression, dans la dénonciation de la persécution des artistes, des écrivains et dans la lutte contre les crimes et meurtres perpétrés contre les journalistes et les citoyens, il était nécessaire de disposer d’une plateforme numérique plus modernisée. Il fallait s’aventurer dans une politique éditoriale qui, au-delà de la défense des libertés, intègre la création de ses propres contenus, soucieux de rendre visible des sujets et des analyses pertinents à une réalité contemporaine fortement globalisée. Dans le cadre de cette politique, les articles sont, désormais, présentés en quatre langues (espagnol, anglais, français et portugais) afin de toucher un public plus large.
Dans le cadre de ce processus de modernisation numérique, le Centre PEN Uruguay a géré le Certificat de validation de domaine pour son site Web, qui certifie que le site Web de PEN Uruguay garantit la sécurité et la confiabilité des utilisateurs. En plus, ce certificat est une exigence incontournable pour apparaître dans les principaux moteurs de recherche, tels que Google Chrome.
Une fois cette politique de plus grande présence virtuelle mise en œuvre, grâce à l’augmentation soutenue de l’insertion de contenus hebdomadaires sur la page, l’augmentation du nombre de visites sur le site Web de PEN Uruguay est devenue de plus en plus perceptible. En plus, cette augmentation de la visibilité du site a été amélioré à l’aide des réseaux sociaux Twitter, Instagram et Facebook.
Nouveaux projets pour la deuxième année de gestion du Conseil d’Administration
Bonilla Saus a mentionné la réalisation éventuelle d’un deuxième Bulletin d’information, qui, faute de temps, n’a pas encore été réalisé. Il a également rappelé que, à deux reprises, le Conseil d’Administration avait proposé de tenir une soirée de rencontre avec les membres de PEN Uruguay et des personnalités de la littérature, de la presse et de l’art en général, mais qu’en raison de diverses circonstances, il avait été reporté. Les deux initiatives seront reprises pour cette deuxième année de gestion qui débute.
es «partenaires», comme des ONG, des institutions académiques, des centres sociaux, etc. pour accompagner PEN Uruguay lors d’événements futurs.
Au cours de l’Assemblée, l’écrivain Hugo Burel, vice-président de PEN Uruguay, et le journaliste Daniel Gianelli, ancien président de l’organisation, sont intervenus pour raconter des anecdotes historiques liées aux origines (certaines incertaines) du Centre PEN Uruguay, d’où la proposition de recherche de documents sur ce sujet dans les archives de la Bibliothèque Nationale.
Pour clore cette Assemblée Générale Ordinaire, d’autres participants ont proposé d’organiser un événement en dehors de Montevidéo, de négocier des partenariats avec d’autres organisations pour renforcer le PEN et de se positionner auprès des écrivains et des journalistes pour que le PEN Uruguay commence à être mieux connu.